Doit-on réinventer la roue à chaque projet informatique ? Le passage des sources des programmes dans le patrimoine commun est-il un facteur de progrès pour l’informatique ?La science a pu progresser grâce aux fondations établies par les Newton, Einstein et autres savants de renom. De la même manière l’informatique moderne devrait, pour avancer, s’appuyer sur un patrimoine commun. Mais si les acquis scientifiques sont basés principalement sur le savoir, le patrimoine informatique s’est construit plus sur le code source accumulé, que sur la connaissance. Ainsi les programmes se construisent sur un premier socle défini par le système d’exploitation et par les « frameworks », de sorte que la valeur ajoutée de chaque application ne représente que 10% du code total « déroulé ».
La dimension humaniste de l’Open Source suppose que chacun apporte sa pierre à l’édifice, mais comme tout travail utile mérite salaire, il faudrait trouver un mode de fonctionnement intermédiaire, avant l’étape Open Source.Dans de nombreux domaines, l’Open Source joue déjà le rôle des génériques en pharmacie : les premières vagues d’innovation appartiennent souvent aux entreprises commerciales, mais aussitôt qu’un domaine arrive à maturité (messagerie, système d’exploitation, serveur HTTP… et maintenant gestion de contenus, CRM, décisionnel…), surviennent les solutions Open Source qui remettent en quelque sorte les avancées d’hier dans le patrimoine.Pourquoi ne pas proposer un principe de durée limitée des droits d’auteur sur les logiciels, 10 ans par exemple ? Après cette période, et compte tenu de la rapidité des changements en informatique, les logiciels tomberaient dans le domaine public.Lire aussi…

  • JDN