Payer les éditeurs de presse pour chaque lien indexé sur le moteur de recherche Google, voilà la dernière proposition de loi en préparation.

Les éditeurs de presse français sont très dépendants du moteur de recherche Google pour leur audience.Un projet de loi au ministère de la Culture a été déposé par l’association IPG (Information Politique et Générale) pour créer « un nouveau droit voisin du droit d’auteur », visant à rétribuer aux éditeurs de presse l’utilisation de leurs contenus en ligne.Dans cette proposition de loi, seul le moteur de recherche général serait concerné et tous les types de contenus, y compris les contenus payants. C’est une première et la raison évoquée : c’est sur le moteur général que Google diffuse de la publicité, sous forme de liens sponsorisés.Nathalie Collin, la présidente de l’association et coprésidente du Nouvelobs.fr, explique : « Nous créons une valeur qui est exploitée commercialement par les moteurs. Le grand nombre de contenus indexés leur permet de générer du chiffre d’affaires ».En contrepartie, la presse française ne pourrait pas s’opposer à l’indexation de leurs contenus (gratuits ou payants).Cependant, si l’initiative de ce projet de loi va dans le bon sens, Hervé Rony, le président de la Scam (Société civile des auteurs multimédia) ajoute que s’il y a des droits voisins (pour les éditeurs), il y a aussi forcément des droits d’auteur pour les journalistes.

Du côté de Google…

Google France estime que « le projet de loi proposé par les associations françaises des éditeurs de presse serait néfaste à la fois pour Internet, pour les internautes, et pour les éditeurs qui bénéficient d’un trafic substantiel envoyé par le site Google Actualités ainsi que par le moteur de recherche ». Et Google ajoute « pour le moteur, le projet aboutirait à limiter l’accès à l’information ainsi qu’à freiner l’innovation, facteur pourtant clé pour les éditeurs de presse pour toucher de nouvelles audiences et bénéficier de nouvelles opportunités de revenus en ligne ».L’IPG espère avancer sur le sujet d’ici la fin de l’année. Bien que Nathalie Collin ajoute « Ce ne sera qu’un début. Car si Google possède 90% de part de marché dans la recherche en France, Facebook et Twitter représentent une part grandissante du trafic amené sur les sites de presse. Et ils ne sont pour l’instant pas inclus dans le texte. »

Lire l’intégralité de l’article (source L’Expansion – L’Express)