La généralisation du modèle SaaS associé au cloud computing, les applications mobiles, le boom des réseaux sociaux changent les usages des solutions informatiques d’entreprise. Les analystes du CXP ont recensé les principales tendances de l’année 2011.

Laurent Calot, Président du Directoire du CXP (Centre d’eXpertise des Progiciels & des systèmes d’information), présente au travers d’une tribune publiée par le magazine informatique infoDSI, les évolutions clés du marché du logiciel d’entreprise.

Cloud computing : une révolution en marche

C’est le buzz de l’année. Le « cloud » offre la possibilité à l’utilisateur de disposer librement, à sa demande, de ressources informatiques diverses (matériels, logiciels, applicatifs et services) et de ne les payer qu’à l’usage, sans investissement lourd. Les entreprises voient dans cette nouvelle approche l’avantage de maîtriser leurs coûts de fonctionnement, voire une meilleure qualité de service. Le déploiement du cloud cherche ses formules : cloud privé (sans externalisation), cloud public (un même fournisseur offrant ses services à un grand nombre d’entreprises… Les éditeurs travaillent à l’élaboration d’offres diverses de plateformes (PaaS), d’infrastructures (IaaS) et d’applicatifs (SaaS…) qui soient pour eux économiquement viables, en s’appuyant sur le principe de mutualisation de fonctions standard et sur l’enrichissement prometteur de services de personnalisation.

La vague du SaaS portée par le Cloud

Le Software as a service, combinaison de logiciel et de service, gagne en crédibilité pour les prescripteurs : la facilité d’accès qu’il apporte à l’outil de gestion (accès par Internet), le principe de la tarification en mode locatif (aidant l’entreprise à maîtriser ses coûts opérationnels) et l’hébergement du logiciel chez l’éditeur ou chez un prestataire tiers (allégeant l’utilisateur des contraintes de maintenance et d’évolution), constituent les principaux atouts du logiciel en mode SaaS.

La BI au service de l’analyse du business

Le décisionnel ne cesse d’évoluer. Les éditeurs ont tenté de combler les attentes d’outils plus ouverts, moins coûteux, plus faciles d’usage, afin d’en démocratiser l’accès à tous les étages de l’entreprise. Pour être plus proches de l’utilisateur métier et néanmoins être capables de prendre rapidement en compte une forte volumétrie d’informations, il a fallu trouver des techniques nouvelles (BI inmemory) accélérant la restitution des requêtes. Le marché réclame maintenant des outils permettant d’anticiper la prise de décision (BI « prédictive »). Il faut noter aussi le formidable essor de ce que l’on appelle le Business Analytics : plus qu’un simple outil d’aide à la décision, il devient support direct et quotidien du métier et du business, du reporting financier, de l’analyse des ventes, et de la performance globale de l’entreprise.

Agilité et personnalisation

Les entreprises ont toujours de plus en plus besoin de solutions capables de s’adapter rapidement à des contraintes de gestion fréquemment remise en question ou à des cas particuliers, voire exceptionnels. Les éditeurs assouplissent les modes de paramétrage, trouvent des astuces pour faciliter l’évolutivité de leurs offres. Les architectures SOA sont conçues pour assembler des fonctions et services à la façon d’un jeu de Lego. Les systèmes de gestion des règles métier ont vocation à traiter plus souplement que les ERP des systèmes de gestion complexes ou très spécialisés. Dans le domaine très porteur du BPM (gestion des processus métier), l’on voit apparaître des solutions flexibles et évolutives, aussi performantes que des développements spécifiques mais moins coûteuses. La gestion des processus et des documents devient capable de gérer des processus métier particuliers, au cas par cas (Case Management).

Le « social », nouvelle dimension du collaboratif

Les réseaux sociaux d’entreprise (RSE) ont vocation à assurer aujourd’hui une communication plus directe, plus immédiate, conversationnelle. Tous les acteurs de l’entreprise, internes (salariés) comme externes (partenaires, fournisseurs, clients) sont concernés. D’où toutes les déclinaisons du terme « social » (c’est-à-dire collaboratif) applicables aux divers domaines de gestion: CRM social, RH social, BI social, BPM social, etc.

Les applications mobiles

Les services mobiles vont connaître dès 2011 un véritable boom. La GSMA, association internationale de près de 800 opérateurs mobiles, vient en effet de s’engager en faveur de cette technologie qui ouvre d’immenses perspectives dans les applications de paiement et d’authentification de la personne, rendant possible le déploiement de nouveaux services : paiement sans contact, billetterie dématérialisée, porte-monnaie électronique… Les fonctions CRM, marketing, logistique et transport sont directement concernées.La virtualisation du système d’information, la dématérialisation, la gestion de l’information et le green software font également parti du top 10 des tendances clés pour cette année 2011.Retrouvez « Les 10 tendances qui tireront le marché en 2011 » (source infoDSI)